ECO
13 janvier 2014
IN C
13 février 2014

Concert

Distribution :

Hautbois Blandine Bacqué
Basson Frédéric Baron
Cor Marilyn Pongy
Flûte Charlotte Campana
Clarinette Linda Amrani
Accordéon Solange Baron
Piano Hubert Reynouard
Percussion Christian Bini
Violon Yann Le Roux-Sèdes
Alto Benjamin Clasen
Violoncelle Guillaume Rabier
Direction Raoul Lay

Programme :

Raoul Lay Ode a Victor
pour Hautbois, basson, cor, accordéon (2011 - 12')

Pierre-Adrien Charpy  Récréation commande  Télémaque
pour Basson, accordéon, alto  (2008 / 11’)

Régis Campo  Anima  
pour Flûte, clarinette, piano, percussion, violon, violoncelle ( 1994 / 10’)

Georges Boeuf  Variasix  
pour flûte, clarinette, piano, percussion, violon, violoncelle ( 2000 / 15’)

Ecrites entre 1994 et 2011, les quatre œuvres présentées pourraient constituer un échantillon représentatif de l’ « Ecole de Marseille » si une telle notion ne contenait pas déjà en elle-même ses propres limites. Car bien d’autres compositeurs écrivent, ont écrit ou écriront à Marseille sans pour autant s’apparenter à un courant esthétique.
Cependant, à y regarder de plus près, les musiques de Boeuf, Charpy, Lay et Campo présentent des similitudes : la première ressortit de la lisibilité, car tous proposent un discours que l’on peut entendre, une musique censée induire un plaisir à l’écoute sans noyer son auditeur. On constate aussi que l’élément rythmique se révèle un puissant moteur chez chacun : Campo, Charpy et Lay évoluent plus dans le temps pulsé tandis que Boeuf déploie un sens presque Mahlérien – et pourtant méditerranéen ! – de la suspension. Enfin, une grande limpidité formelle organise toujours le discours musical chez les Marseillais. Clarté, Sensations Rythmique, Lisibilité, trois dimensions du Sonore qui ne sauraient à elle seules constituer un style, ou même une « tendance », mais qu’on peut  rapprocher au nom d’une vision commune de la musique. Tous différents, mais sans manifester jamais la volonté d’être abscons, le besoin de brouiller le message musical ou la quête effrénée de l’inouï. Le Son de Marseille, donc, de la musique avant tout incarnée et en partage…